Auteur/autrice : Eurydice Delacour

Prix Goncourt de Poésie 1992 pour son recueil Errance de Polly Pocket, Eurydice partage son temps entre sa passion pour le café nicaraguayen infusé pendant 72h par des moines tibétains, et son oeuvre de charité pour l'éducation des enfants plutoniens.

Calendrier de l’Avent : English Tea Shop – Partie 2

Hello! Il semblerait que je doive sortir de ma caverne pour expliquer comment Vivi a fini avec un calendrier rempli de thés verts et d’infusions, donc me voici !

Photo by Igor Miske on Unsplash
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Recette : Velouté brocoli-roquefort

Je ne sais pas si tu as remarqué, mais l’air s’est foncièrement rafraichi depuis que nous nous sommes parlé. Tu as probablement ressorti tes écharpes et tes gants, ainsi que ton pyjama en pilou-pilou. Tu imagines bien que mes nuits sont emplies d’arcs en ciel depuis que je peux remettre mon haut Pandicorn. Mais toi aussi, tu as sans doute succombé aux vilains virus qui nous attaquent de toutes parts, et tu as le nez qui coule et la gorge qui gratte.

C’est pourquoi je reviens vers toi avec une recette simple qui te réconfortera quand ta tête pèse 3kg ou même quand tu as juste envie d’un repas pas trop lourd pour le soir : mon velouté brocoli-roquefort.

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Recette : Houmous betterave-feta

Nous voici déjà aux portes de l’été ! Et pour fêter l’arrivée des beaux jours, j’ai décidé de partager des recettes qui te permettront de briller lorsque tu recevras tes amis pour des barbecues ou apéros estivaux. Ouvrons le bal avec mon petit chouchou : mon houmous à la betterave et à la feta.

 

Tout de suite, tu te sens plus heureux

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Recette : Gratin de chou-fleur au comté et aux lardons

Que le temps passe vite mon ami ! J’ai l’impression qu’hier encore, je t’adjurais de joindre la révolution et de crier ton amour à tous ceux qui t’entourent. Et voilà que ce week-end, nous fêtions la seconde fête du chocolat!

J’espère d’ailleurs que tu en as bien profité, tout en prenant soin de ton petit bidou et en ne dévorant pas tes 3 cloches/lapins, et tous tes petits oeufs en une après-midi. Contrairement à moi qui ait réussi à m’enfiler un paquet entier de Schokobon en 1h... Ahem.

Je reviens donc te voir avec une petite recette de derrière les fagots. Comme tu peux le voir dans le titre, il s’agit d’un plat tout en finesse et en légèreté. J’ai essayé de l’alléger un minimum, mais on ne va pas se mentir :

  1. Ca n’est pas très simple d’alléger du Comté et des lardons,
  2. IL EST HORS DE QUESTION QUE JE CHERCHE DES SUBSTITUTS AU COMTE ET AUX LARDONS.

Donc cette fois, je vais t’épargner la FAQ de 20 pages, et les 50 épices. C’est le Jo de Vivi qui va être content !

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OCCUPY SAINT VALENTIN!

Je ne vais pas te mentir mon ami lecteur : la Saint Valentin, c’est franchement pas ma came. Mais je te coupe, avant que tu te mettes à frétiller sur ta chaise, prêt à t’écrier « JE LE SAVAIS! BIEN SUR QUE LA HIPSTERO-BOBO HAIT CETTE FÊTE, ODE A LA MIÈVRERIE LA PLUS DÉGOULINANTE ET AU CAPITALISME ÉHONTÉ ! »
Ça fait belle lurette que j’ai dépassé le stade du nihilisme de mes 14 ans. C’est une trentenaire fière de porter en ce moment même un haut de pyjama « Pandicorn » qui te parle.

Ai-je écrit cette intro seulement pour te montrer mon meilleur achat de ce début d’année ? Ça se pourrait bien.

Personne n’est obligé de passer une saint Valentin mièvre après tout. Tout comme techniquement, on peut très bien la fêter sans que ça nous coûte quoique ce soit. Se mettre des obligations telles que « JE DOIS LUI OFFRIR DES FLEURS/UN BIJOUX/UN CADEAU QUI EST EN DEHORS DE MON BUDGET HYPER SERRE » ou « ON DOIT ABSOLUMENT FÊTER CA AU RESTAURANT » c’est jouer le jeu du capitalisme et du conditionnement social. On peut parfaitement décider d’en sortir sans pour autant rejeter totalement le concept de la Saint Valentin. En faisant des cadeaux ou un repas « fait maison ». Alors c’est sur on prend le risque que demain, à la machine à café du boulot, tout le monde te regarde avec un petit air compatissant « Oh ma/mon pauvre, ahlala il/elle aurait pu faire un effort », mais ça te donne l’occasion de sortir la carte du « Vous déconnez, c’était tellement personnel ! Meilleure Saint Valentin de ma vie ! ». Même si ça n’est pas vrai, mais ça leur apprendra à essayer de juger ta St Valentin…

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Review de Livre : The Miracle Morning

The Miracle Morning: The Not-So-Obvious Secret Guaranteed to Transform Your Life (Before 8AM)The Miracle Morning: The Not-So-Obvious Secret Guaranteed to Transform Your Life by Hal Elrod
My rating: 1/5 stars

J’ai lu ce livre, suite à la recommandation d’une amie qui me disait combien il m’aiderait à forger une routine quotidienne pour me lancer dans ma journée.
Cette review ne remet pas en question la méthode des Life S.A.V.E.R.S, qui m’a l’air plutôt bonne, mais le contenu du livre.

The Miracle Morning n’est pas un livre de « Self-Help », c’est un livre de « Self-Promotion ». L’auteur y passe des pages et des pages à se passer de la pommade dans le dos, à en passer à ses auteurs favoris, à ses amis (j’ai très vite arrêté de compter le nombre de fois où il nous parle de ses « good friend X ») au lieu d’aller droit au but.
Mon ebook fait 222p, il aurait largement pu en faire 30 et rien n’aurait manqué. L’auteur répète encore et toujours les même « arguments » et statistiques. Comme le disait un autre revieweur de GoodReads « on peut lire la première phrase de chaque paragraphe et ne rien manquer à ce qu’il raconte ». C’est dire le vent qu’il brasse tout le long.
Les 4 premiers chapitres sont quasiment inutiles, et même exécrables. L’auteur y développe un tel niveau de privilège et d’aveuglement sur le monde qu’il en devient carrément insultant.
Pour lui, vivre une vie « moyenne » est la même chose qu’une vie « médiocre ». Et cette idée de médiocrité est tout le temps répétée. Il ne fait aucune différence entre une mesure (« moyenne ») et un jugement de valeur (« médiocre »). A vrai dire, il s’amuse même à essayer de changer la définition du mot « médiocrité » à un moment… Et donc comme son livre s’attache à vouloir « aider » les gens qui voudraient sortir de la moyenne, cela devient un livre sur « LA solution pour s’élever au dessus des 95% de médiocrité qui afflige le monde ».

Un autre point horripilant, est que pour lui, vous êtes la raison pour laquelle votre vie est « médiocre ». Rien d’autre. Les éléments extérieurs n’ont pas l’air d’exister (ou alors sont des fausses excuses). Comme il a eu des gros accidents de vie et a réussi à s’en sortir, il part du postulat que tout le monde peut le faire. Il soulève à peine l’idée qu’avoir eu une vie privilégiée a été la clé de sa réussite. Pour le balayer d’un coup en disant que personne n’était là pour lui durant sa dépression, ce qui semble suffisant pour faire de lui une autorité. A travers ça, il fait preuve de classisme et de validisme incessant. Il ne fait aucune différence entre une dépression et la dépression chronique par exemple. Ses solutions relèvent du très célèbre « ta dépression c’est dans ta tête, tu n’as qu’à vouloir aller mieux ».

Pour finir, à aucun moment il n’apporte de sources à ses allégations. Il dit souvent « une recherche a montré que » ou lance des nombres, sans jamais les supporter par quoique ce soit. Tout ce qu’il dit semble donc particulièrement arbitraire, ou alors soutenu par son expérience, ou celle de ses clients/sa communauté.
Le tout se lit donc comme un pamphlet de vente de 222 pages. Outre les chapitres 5 et 6, sur les stratégies pour se lever, et les Life S.A.V.E.R.S, on se retrouve dans une interminable publicité pour aller télécharger des choses sur son site (soit disant gratuites, mais vous devez vous inscrire pour les avoir) ou rejoindre sa communauté, car les exemples disponibles se trouvent là-bas. Il va même jusqu’à vous parler d’une recette de smoothie pour le petit déjeuner, sans jamais la donner dans le livre (devinez où elle se trouve…).

Hal Elrod passe l’introduction à vous dire qu’il a été le meilleur vendeur de sa boîte avant le crash boursier de 2008. Et c’est ce qu’est ce livre. Le topo mercantile d’un vendeur de télé-achat.

RIP General Carrie Fisher

Note : J’ai commencé cet article le 27 décembre, le soir de la mort de Carrie, après avoir regardé A New Hope. Mais arrivée à 3h du matin, j’étais tellement épuisée que je l’ai laissé en suspend. Le temps a passé, et ça m’embêtait un peu de ne pas le finir, mais c’est le souci des hommages, ça sonne un peu creux hors de contexte… Mais hier, Meryl Streep a ponctué son discours aux Golden Globes, d’une citation que Carrie lui avait dit un jour « Take your broken heart, make it into art » (Met ton coeur brisé dans ton art). Parce qu’elle continue de m’inspirer même après sa mort, je poste enfin ma petite longue éloge à Carrie Fisher.

Beaucoup d’entre nous ont vu une célébrité chère à leur coeur disparaître durant cette année clairement merdique qu’a été 2016. Déjà, quand ça commence par David Bowie, ça donne bien le ton… Mais je pense que personne n’attendait à se manger tant de baffes dans la gueule.

J’ai été très attristée d’apprendre pour Bowie, mais force est de constater que je n’étais pas une vraie fan du monsieur. Après tout, je ne connaissais que ses chansons les plus célèbres. C’est une figure majeure de notre culture, et je sais reconnaître ce qu’il y a amené, mais ça n’est pas un homme qui a personnellement révolutionné ma vie (sauf si on considère que son fils a réalisé un de mes films de SF préféré…).

Puis quelques jours après, on a perdu Alan Rickman… Là, ça a piqué un peu plus fort. Je n’étais pas fan comme je le suis pour d’autres acteurs (quand je fanatise, je ne fais pas la dentelle), mais je suivais sa filmographie de près. Son nom dans un générique était suffisant pour me faire bouger mon popotin. Parce que c’était un acteur extrêmement talentueux et versatile. Mais en même temps, mon cerveau a juste refusé d’enregistrer son décès comme une réalité. Quasiment un an après, je continue ma vie en me disant qu’Alan Rickman est toujours parmi nous, et qu’il nous sortira bien un film prochainement. Dans quelques années, je dirais probablement à Viviane : « dit donc, ça fait un bout de temps qu’on ne l’a pas vu Alan…Il devient quoi ? ». Et elle me dévisagera outrée, avant de se facepalmer, et je réaliserai qu’il nous a quitté durant l’année maudite, avant d’oublier à nouveau…

Et voilà que 2016 s’est dit qu’elle ne peut pas finir sans un bon uppercut de derrière les fagots…

Alors bon, comme beaucoup tu vas te dire : oui enfin Carrie Fisher, c’est juste la princesse Leia… Elle n’a rien fait d’autre dans la vie, pourquoi est-ce que tu pleurniches plus sur une nana qui était coiffée avec des pains aux raisins, et portait un bikini dans des films sortis avant ta naissance, que sur Bowie qui a révolutionné la musique et a créé une contre-culture des 70s ?

Et bien parce que TU AS TORT.

Pas sur Bowie. Sur Carrie.

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Dhal aux Epinards

icon Me revoilà mon ami, pour te conter une fabuleuse histoire. Je te vois te trémousser sur ton siège attendant, impatient, mes aventures avec Paul le Mansplainer. Tu vois enfin le bout de cet insoutenable suspense ! Mais que nenni ! Car j’ai une autre révélation à te faire : je ne tiens jamais mes promesses. Si je t’assure que je vais faire quelque chose, tu peux être quasiment certain que cela n’arrivera pas.

Pro-Tip : Si j’utilise un adverbe du type « définitivement » ou « absolument » pour appuyer ma promesse, tu peux carrément faire une croix dessus.

Laisse moi donc t’expliquer comment je garde la joie et la lumière dans mon petit cœur en beurre (à la fleur de sel, le beurre) contre la dure réalité de la vie et les mains glaciales de l’univers, en cette terrible période qu’est l’hiver.

Tout commença lorsque, je demeurais de l’autre côté de la Manche, chez nos meilleurs amis-ennemis que sont les Rosbifs (non, je n’ai pas du tout le Brexit en travers de la gorge, qu’est ce que tu crois ?)

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Ce premier post aura t-il un sujet ?

Il y a un beau dicton dans notre charmante contrée qui dit « Jamais deux sans trois ». Tu vas pouvoir suivre, cher lecteur, mes pérégrinations à la recherche du thème de mon premier article. Oui, je te tutoie mon ami, car je suis comme ça, nature et sans tabou. En vrai, j’aime surtout les cheap tricks et briser le quatrième mur. Et les tergiversions sans fin. Et aussi le phrases courtes. Et je me trompe toujours dans l’accord des participes passés du verbe avoir, mais je m’égare.
Avant de commencer à t’expliquer que j’ai un excellent sens de l’orientation, je vais donc revenir à mon sujet d’origine :
C’était une blague. J’ai un sujet de premier article !
Un vrai.
Depuis un mois en fait. J’avais juste la flemme de l’écrire. (Je t’avais prévenu pour les phrases courtes)

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